PURGATOIRE -UN

Lundi, 29 aoüt 1994. Robert Landreau, au volant de sa voiture, se dirigeait vers son bureau situé au centre-ville Ce méme bureau oü, depuis trente ans, avec des collögues catrtiers en placements, il eouvrait pour le confort des mieux nantis, sans trop se soucier de la pauvreté qui sévissait dans le monde comme dans certains quartiers démunis de Montréal. Parce que Robert, fils unique d'un pharmacien maintenant décédé, n'avait jamais connu la misere. Son pere aurait souhaité que, tout comme lui, son fiston s'intéresse aux médicaments et aux ordonnances mais le garcon de jadis, qui était porté davantage sur les voitures et les filles que vers les hautes études, comptait faire son chemin dans la vie avec le minimum d' instruction requis. Diplömé d'un Business College, il occupa par la suite des emplois divers, au grand désespoir du paternel qui, faute de relöve, s'était vu forcé de vendre son commerce l'åge de la retraite. Madame Landreau möre, prénommée Gervaise, avait couvé ce fils unique comme une poule le fait d'un cuf. Héritiere de son mari, au décös de ce dernier, c'est elle qui avait accordé son fils la somme nécessaire pour l' ouverture de son bureau. Robert Landreau, courtier en valeurs, s'était associé avec Jean Dubord, un ami de college.