Jean delville the true story

Jean Delville, un initié : martiniste, théosophe et franc-maçon
Les fées se sont penchées sur le berceau de Delville qui dès ses 20 ans produit des uvres majeures dont L Homme aux corbeaux oublié dans les réserves de la Bibliothèque Royale de Belgique et récemment re-découverte. Très jeune aussi il collabore à L Essor, l un des principaux salons belges, mais s oriente rapidement vers l occultisme en fréquentant à Paris le célèbre Papus qui l initiera au martinisme et le non moins célèbre Péladan qui l exposera à ses salons de la Rose+Croix, lui conférant d emblée une place privilégiée auprès de lui, plus un disciple qu un collaborateur.
Esotérisme et esthétisme sont se chevaucher en permanence dans l uvre de Delville et dans sa vie personnelle. Devenu « Supérieur Inconnu » chez les martinistes, Jean Delville atteindra les plus hauts grades maçonniques, devenant le Vénérable Maître de deux loges prestigieuses la Loge Roi-Albert à Londres pendant le premier conflit mondial et Les Amis Philanthropes à Bruxelles dans les années 20. Mais, par-dessus tout Jean Delville sera un théosophe, cause pour laquelle il se mobilisera jusqu à l excès.
Toute la peinture de Delville (de même que ses nombreux poèmes) est inspirée d occultisme dans les sujets, la forme, les couleurs, les symboles. Le livre de Daniel Guéguen s inscrit dans la découverte récente d un fort courant artistique mêlant esthétisme et ésotérisme dont Jean Delville est l un des principaux tenants avec les autres symbolistes belges (Rops, Khnopff), les Nabis et plus tard, les surréalistes.